La mort tragique de George Floyd et les événements qui ont suivi ont mis en lumière quelque chose que nous avons ignoré depuis trop longtemps. Nous comprenons que le racisme est réel, mais nous n'avons pas toujours réfléchi aux structures qui régissent notre façon de vivre et de travailler — comment nous interagissons les uns avec les autres — et à la façon dont les facteurs institutionnels peuvent perpétuer la discrimination.

À mesure que notre société a évolué, nous avons élaboré des lois, des politiques, des règlements, des procédures, des règles, des bureaucraties et des programmes de toutes sortes, privés et publics, pour gérer nos relations économiques et sociales complexes. Ces régimes se sont accumulés au fil des décennies et des siècles. Ils forment notre réalité institutionnelle, le subtil « système » qui nous gouverne sans que nous y réfléchissions nécessairement.

Nos institutions sont d'origine humaine. Elles sont donc par définition imparfaites. En tant que libéral, je crois que nous devons constamment considérer nos institutions, et notre façon de faire les choses, avec un regard critique pour les réformer et les améliorer.

Le moment décisif de la mort cruelle et insensée de George Floyd a attiré notre attention sur les préjugés systémiques dans nos institutions. Par cela, nous entendons la façon dont nos institutions ont évolué pour profiter à ceux qui les ont façonnées et pour laisser de côté, et même à travailler fatalement contre, ceux qui n'étaient pas à la planche à dessin.

Le premier ministre Justin Trudeau a clairement indiqué qu'on ne peut nier l'existence d'un racisme systémique dans toutes les institutions canadiennes, y compris la GRC.

Lors d'une récente conférence de presse, le Premier ministre a dit : « Le racisme systémique est un problème partout au pays, dans toutes nos institutions, y compris dans tous nos corps policiers, y compris la GRC. Même si nous admirons et appuyons la GRC, nous savons que nous devons faire mieux. Ce ne sont pas seulement les exemples individuels que nous avons vus, ce sont les problèmes auxquels sont confrontés les Canadiens de diverses origines au fil des années, des décennies et des générations. »

Nous, les Canadiens, sommes de bonnes personnes, mais notre pays n'est pas parfait. Nous ne profitions pas de la polarisation. Nous voulons nous rassembler. Lorsqu'il devient évident que quelque chose ne va pas, nous voulons des solutions concrètes, équitables et justes.