Francis Scarpaleggia
Francis Scarpaleggia
Député de Lac-Saint-Louis
Discours : symposium de l'Université McGill (systèmes alimentaires sains)
18 mai 2022

J’aimerais rappeler d’abord que nous sommes aujourd’hui sur le territoire ancestral non cédé du peuple Kanien’kéhaka. 

C’est une fierté pour moi de représenter, dans la capitale nationale, un établissement d’enseignement vieux de 200 ans qui se démarque encore et encore dans des disciplines aussi essentielles que l’agriculture et l’environnement pour surmonter les obstacles qui se dressent aujourd’hui dans le monde. 

C’est également une source de fierté pour moi de faire partie du gouvernement à l’origine de la première politique alimentaire nationale du Canada, qui repose sur une approche multidimensionnelle de la sécurité alimentaire et qui a été élaborée à la lumière de vastes consultations auprès des Canadiens et des parties intéressées.

Le budget de 2019 annonçait l’octroi de plus de 134 millions de dollars sur cinq ans pour jeter les bases d’une politique alimentaire nationale.Celle-ci permettra au Canada d’asseoir la chaîne alimentaire sur des bases plus saines et d’en assurer la pérennité, ce qui pourra seulement se faire avec le concours des agriculteurs, des producteurs et des entreprises agroalimentaires.

Pendant le peu de temps qui m’est alloué, j’aimerais parler surtout de quatre grandes priorités de la Politique alimentaire.

La première consiste à doter le pays de systèmes alimentaires communautaires solides et résilients.

La politique alimentaire nationale aidera les localités en finançant les initiatives communautaires qui visent à faciliter l’accès aux aliments et qui sont susceptibles d’avoir d’importantes retombées sociales, sanitaires, environnementales et économiques. Ce volet permettra notamment la création du tout premier programme national d’alimentation dans les écoles, qui est actuellement en préparation.

La deuxième priorité correspond à l’engagement qu’a pris le gouvernement de favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones en établissant de nouveaux rapports fondés sur le respect et les partenariats et en renforçant les systèmes alimentaires autochtones, inuits et métis, systèmes qui devront bien sûr être définis par les principaux intéressés.

Les Premières Nations, les Inuits et les Métis du Canada ont des systèmes alimentaires distincts, qui ont pris forme il y a de nombreuses générations et qui se sont développés avec le temps. La réconciliation commence par le fait de reconnaître à quel point les politiques de l’État ont pu perturber ces systèmes et par la prise de conscience de l’importance de l’alimentation dans la culture et le bien-être des Autochtones. Pour eux, l’alimentation est en effet LE remède qui mène au bien-être. C’est aussi une façon de subvenir aux besoins de la communauté et d’en transmettre la culture, mais c’est surtout une façon de se reconnecter à la terre.

La Politique alimentaire tiendra compte des savoirs et des pratiques autochtones au même titre que les autres formes de connaissances et de données.

Je n’ai pas besoin de rappeler que le Collège Macdonald a toujours été un chef de file dans ce domaine, notamment grâce au Centre d’études sur la nutrition et l’environnement des peuples autochtones, qui mène toutes sortes de recherches communautaires et organise des campagnes de sensibilisation sur les systèmes alimentaires traditionnels, le tout à partir des données empiriques propres aux sociétés autochtones.

La troisième priorité consiste à protéger et à préserver l’environnement en adoptant des pratiques et des technologies qui permettent de purifier l’eau et l’air, d’assurer la santé des sols, d’atténuer les effets des changements climatiques et de s’y adapter.

À ce propos, j’ai eu le plaisir en 2017 de me joindre à celui qui était alors le secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Jean-Claude Poissant, pour annoncer le financement de projets — ici, au Collège Macdonald — permettant de trouver de nouveaux moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre en gérant mieux les eaux usées et les biosolides, et de créer des technologies, des pratiques et des processus pour aider les agriculteurs à réduire leurs émissions.

Plus récemment, j’ai eu le plaisir d’apprendre que McGill avait reçu des fonds de la province pour trois projets de recherche sur l’agriculture durable menés par le Collège. 

La dernière, mais non la moindre des priorités de la Politique alimentaire dont je souhaite parler permettra d’inclure la réduction du gaspillage alimentaire de manière plus systématique dans les décisions à venir afin de transformer les secteurs de la transformation, de la vente au détail et des services d’alimentation, et de réduire le gaspillage au sein même de l’appareil fédéral.

En fait, le gouvernement a lancé il y a deux ans le Défi de réduction du gaspillage alimentaire, qui était doté d’une enveloppe de 20 millions de dollars, et en mars dernier, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a annoncé que le gouvernement avait reçu plus de 500 idées inspirantes pour prévenir le gaspillage et pour réacheminer ou transformer les déchets alimentaires. 

Merci encore de m’avoir invité aujourd’hui. Je sais que je me répète, mais je suis vraiment fier de représenter auprès du Parlement un établissement universitaire de renommée mondiale qui contribue comme pas un à la sécurité alimentaire des Canadiens et des habitants de toute la planète.

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