Francis Scarpaleggia
Francis Scarpaleggia
Député de Lac-Saint-Louis
Discours : projet de loi C-317 (stratégie nationale sur la prévision des inondations et des sécheresses)
12 février 2024

Monsieur le Président, c’est un plaisir de pouvoir clore ce débat sur mon projet de loi en deuxième lecture. Je tiens d’abord à dire à quel point j’ai été impressionné par la qualité des discours présentés de part et d’autre, par des députés de tous les partis présents à la Chambre ce matin.

J’aimerais aussi rebondir un peu sur les commentaires de ma collègue la députée de Repentigny à la fin de la première heure de débat, ainsi que sur les derniers commentaires de la députée d’Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou. Ce que nous visons ici, ce n’est pas du tout une stratégie fédérale. En effet, la responsabilité des prévisions et de l’adaptation aux sinistres, comme des inondations et des sécheresses, relève des provinces.

Nous ne visons pas une stratégie fédérale, mais une stratégie nationale, c’est-à-dire que nous voulons encourager, par l’entremise d’un projet de loi structurant, une meilleure collaboration entre les provinces, le fédéral, les communautés autochtones et, comme mon collègue de Dauphin—Swan River—Neepawa l’a mentionné aussi, les gens qui sont sur le terrain, les agriculteurs. Cela se fait déjà. Les spécialistes se rencontrent de manière informelle. Toutefois, selon le plus grand expert du Canada en matière de prévision des inondations et des sécheresses, John Pomeroy, il faut quelque chose de plus formel.

Aussi, il faut se rendre compte que la technologie a évolué. J’aimerais confirmer que le Québec est une des provinces les plus avancées en matière de prévision des inondations et des sécheresses. Les gens de cette province sont très évolués sur le plan technique, mais cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas encourager une collaboration parce que, de nos jours, avec les avancements technologiques et les méthodes de prévision, on ne s’en tient plus à un petit territoire lorsqu’on fait des prévisions. On exécute des modèles sur un territoire extrêmement large, même continental. C’est ce qu’ils font en Europe, en ce moment. Cela prend donc de la collaboration. Il ne s’agit pas d’une intrusion de la part du gouvernement fédéral. Ce n’est pas cela du tout.

Voici un exemple des possibilités que nous avons de prévoir les inondations avec exactitude lorsque nous pouvons compter sur un degré adéquat de coopération. Je paraphrase M. Pomeroy et, dans certains cas, je reprends mot pour mot son propos.

Je constate que le député de Yukon est présent à la Chambre. À l’été 2021, le Yukon a connu des inondations historiques le long du fleuve Yukon, à Whitehorse, un cas qui a permis de mettre à l’essai la capacité du gouvernement de ce territoire à prévoir les inondations, avec l’aide de Global Water Futures, un programme de recherche de l’Université de la Saskatchewan. Les chercheurs de ce programme ont réussi à prédire correctement les inondations et à en montrer la cause, qui, en l’occurrence, était la fonte sans précédent de glaciers et de neige dans les montagnes de la Colombie‑Britannique. Toute cette eau s’est déversée dans la partie amont du fleuve Yukon.

Le problème, c’est que Global Water Futures n’est financé que pour une période déterminée. Par conséquent, nous n’aurons pas les fonds nécessaires pour continuer le même travail de prévision, que nous devrions pourtant réaliser à une plus grande échelle. Comme l’a dit M. Pomeroy, un gouvernement n’aurait pas pu réaliser seul ce travail. Il a fallu une coopération entre le gouvernement fédéral, le gouvernement du Yukon et une université détenant l’expertise nécessaire dans le domaine. Il n’est pas question que des fonctionnaires dictent quoi que ce soit aux uns ou aux autres. Ce ne sont pas les fonctionnaires qui feraient le travail; ce sont les experts dans les universités et les provinces.

Je me réjouis de la qualité des discours que j’ai entendus ce matin et je suis bien content que ce projet de loi semble jouir de l’appui de tous les partis.

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