Francis Scarpaleggia
Francis Scarpaleggia
Député de Lac-Saint-Louis
Discours : hommage à Brian Mulroney
19 mars 2024

Madame la présidente, je n’ai eu l’occasion de rencontrer Brian Mulroney qu’une seule fois dans ma vie, et c’était il y a quelques années à peine. J’assistais au déjeuner annuel de la Société Saint-Patrick de Montréal, qui coïncidait avec le 80e anniversaire de Brian Mulroney. Il était l’orateur invité ce jour-là. Au début de son allocution, il nous a raconté de merveilleuses histoires pendant ce qui m’a semblé être une bonne demi-heure.

À la fin de ces histoires, dont beaucoup nous ont fait hurler de rire, j’aurais trouvé normal qu’il dise que c’était fini et qu’il s’assoie, mais ce n’était que le début. Il s’est lancé dans une analyse de la situation mondiale. Il a parlé des valeurs qui doivent nous guider dans ce monde si nous voulons en faire un endroit meilleur pour l’humanité et pour le Canada.

Ce jour-là, quand j’ai eu l’occasion de lui parler très brièvement lors de la petite réception qui a précédé le repas, je lui ai dit que le grand-oncle de ma femme était Davie Fulton. Je savais que Davie Fulton avait été un mentor pour Brian Mulroney. Davie Fulton avait été ministre de la Justice et avait côtoyé Brian Mulroney quand celui-ci était un militant politique en herbe. Il l’avait observé pendant ses études à l’Université St. Francis Xavier, où Brian Mulroney s’était engagé pour la première fois en politique du côté des conservateurs. Bien entendu, il était très fier et heureux de savoir que ce jeune homme aspirait à occuper la plus haute fonction du pays.

Je me souviens de la progression de la carrière de M. Mulroney. Je me souviens de ces deux campagnes à la direction et de leur caractère spectaculaire. L’une s’est déroulée en 1976, et l’autre, je crois, vers 1982. La force de sa personnalité traversait littéralement l’écran du téléviseur.

Brian Mulroney est une source d’inspiration pour les dirigeants et les acteurs politiques. Il a inspiré des dirigeants et des acteurs politiques à être audacieux et ambitieux, et à établir des relations fondées sur la bonne volonté, la générosité et la bienveillance. C’est une source d’inspiration non seulement pour la scène politique et le monde des affaires, mais aussi pour tous les Canadiens et pour tout le monde.

L’idée que les relations sont au cœur d’une vie enrichissante, l’idée de bonté et de générosité. Un député qui a pris la parole un peu plus tôt avant moi a parlé de certains principes qui ont guidé ses relations, de l’idée que nous devons tendre la main aux personnes qui souffrent pour leur offrir du soutien, ainsi que de la croyance en la loyauté et ainsi de suite.

M. Mulroney était un fier Québécois, issu du terroir de la Côte‑Nord. Je crois que c’est très important de souligner que M. Mulroney était certes un être extrêmement urbain et cosmopolite, mais qu’il a été formé dans une ville industrielle en région du Québec, donc une ville motrice pour l’économie du Québec où j’imagine que certains emplois portaient des risques pour la santé et la sécurité au travail.

Cette expérience l’a formé et a fait de lui, je dirais, un noble populiste. Quand j’emploie le terme populiste, je ne parle pas du populisme moderne qui tente peut-être de cultiver des émotions négatives dans le but de s’en servir pour prendre le pouvoir. Je parle d’un populisme à la Diefenbaker, si on peut dire. C’est un populisme qui a en tête et qui a au cœur les intérêts supérieurs de sa collectivité et du plus grand nombre de personnes, des gens qu’on dit « ordinaires  ». On sait ce que ça veut dire.

Ça veut dire les gens comme nous tous qui ne se sont pas nécessairement dans l’élite de la société et qui font face à certains défis et qui parfois ont besoin d’un coup de pouce. Pendant toute sa carrière, c’est ce genre de populisme qu’il avait dans son âme.

Cet esprit communautaire vient expliquer pourquoi il était si en avance sur son temps dans un dossier dont a parlé hier par la députée de Saanich—Gulf Islands, c’est-à-dire l’environnement. Je ne pense pas qu’il s’y soit intéressé parce qu’il avait fait une étude de marché et qu’il pensait que c’était un atout politique pour faire avancer sa carrière ou les intérêts de son gouvernement. Je pense qu’il croyait à l’environnement parce qu’il croyait à la collectivité.

Il savait que soutenir l’environnement, c’était une façon d’aider le monde et d’aider le pays. Voilà des valeurs qui nous guident et nous inspirent aujourd’hui.

 

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